crotté, ée
part. passé. (kro-té, tée)
- 1Sali par la crotte. Un habit crotté.
Me vit en se levant si sale et si crotté
. [Régnier, Satires]Moi crotté jusqu'au cul, et mouillé jusqu'à l'os
. [Régnier, ib.]L'amour est nu, mais il n'est pas crotté
. [La Fontaine, Orais.]Il était crotté jusques aux genoux
. [Hamilton, Mémoires du chevalier de Grammont]Familièrement. Être crotté comme un barbet, jusqu'aux oreilles, jusqu'à l'échine, l'être beaucoup.
Tandis que Colletet, crotté jusqu'à l'échine, S'en va chercher son pain de cuisine en cuisine
. [Boileau, Satires]Il fait bien crotté dans les rues, il y a beaucoup de boue.
- 2 Fig. Qui a l'air misérable et sale. Il a l'air crotté. Il est bien crotté.
Poëte crotté, un poëte misérable.
Ce ne seront point quelques poëtes crottés et mal vêtus, qui diront du bien de lui
. [Guez de Balzac, Avis écrit.]Campistron était de ces poëtes crottés qui meurent de faim et qui font tout pour vivre
. [Saint-simon, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon]
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